samedi 19 décembre 2009


La neige a commencé à tomber vers minuit, on sortait du Bouddha Bar,
en face de l'ambassade américaine. Des petits flocons qui fondaient
instantanément en touchant les pavés de Place de la Concorde. Le
lendemain matin en ouvrant les volets, tout était blanc, une sorte de
manteau de 5 cm qui recouvrait les toits de Paris, les voitures, les
trottoirs, les crottes de chien. Bonhomme de neige 101 avec Charlotte:
je découpe des grandes bandes de coton sur le trottoir pour en faire
des grosses boules qu'on va empiler. Charlotte veut qu'on emène
"Charlie Ze Snowman" à l'école avec nous, pour le mettre dans sa
classe. Dans la rue, des papas et des mamans en moon boots. Le
ridicule qui normalement tue au pays des fashion-fascists est
l'instant d'un cas d'urgence préférable aux risques d'engelure du gros
orteil. C'est vrai qu'on frôle le point de congélation dehors, c'est
du sérieux. Bref, ils ont sorti le linge de ski. Assortis du béret et du parapluie pour éviter les flocons, ca dechire sa race. Oubliez les robes du soir pour femmes de cheikhs: un vrai suit de
motoneige tendance, version urbain, voilà ce qui sortirait le couturier
Christian Lacroix de la faillite. Sur le chemin du métro, les
commercants répandent de la fleur de sel de Camargue devant leur porte, qui se mélange aux popos des perros. Ca donne une sorte de granata breton au beurre salé qui colle aux souliers, Paris c'est la grande gastronomie même sous les intempéries.

En route pour le travail, je décide de descendre à Concorde, histoire
de prendre des photos. C'est l'écatombe: une grosse dizaine de
scooteristes sur le cul. Il faut pas aimer la vie pour sortir en deux
roues dans la gadoue. En toile de fond la Tour Eiff... non, elle a
disparu, tout est blanc, blanc de blancs, crême Chantilly, meringue
fondante, mousse de latte Starbuks à 6 bucks, ou encore, pour parler
cuisine moléculaire, émulsion bleutée de St-Jâcques, en tout cas les
flocons qui tombent gros comme des camions, presque des bateaux mouches, si si je te jure.

Et puis le lendemain, plus rien. C'est fini pour cette année. Plus de
blanc, plus de Charlie, que du gris. C'était beau. J'espère qu'on en
aura aussi un peu l'an prochain.

samedi 5 décembre 2009

samedi 21 novembre 2009

El Gordo's Photo Shoot "Metro Ligne 9"

Un air de déj-A- vu?

Il y a à peine une semaine, les centres de vaccinations de Paris étaient vides, tellement vides qu'ils ont réduit les jours d'ouverture. La ministre de la santé était dans l'eau chaude: la France en a-t-elle trop fait, le government a-t-il paniqué et commandé à la hate beaucoup trop de vaccins? Les hauts responsables du ministère ont-ils touché des pots-de-vins des grands labos? La ministre, sur la défensive, a déclaré cette semaine: "des gens vont mourrir parce qu'ils n'auront pas été vaccinés". Dire qu'elle a sa marionnette aux Guignols de 20 heures, et que tous les soirs ils font des blagues sur son incompétence. Pour avoir suivi la guerre civile qui a entouré la campagne de vaccination au Québec, j'avais comme qui dirait le feeling qu'une telle panique surgirait ici, avec 2-3 mois de décalage, puisqu'il fait encore 15 c à Paname.
(Émeutes au CLSC de Saint-Sauveur-des-Monts, 26 octobre 2009)
Profitant sans gêne du système de santé privé en France, il n'a pas été difficile de corrompre un médecin de l'Hopital Américain de Paris pour qu'il nous fasse une lettre qui fait de nous des "prioritaires". A 150$ la consultation de 10 minutes oui monsieur, or yes M. Robinson, "what can I do for you today?", disons qu'on se sent client plus que patient. (Pour un problème de digestion l'an dernier j'avais eu droit à un scanner nucléaire du système coronarien, 1200$)
Mais voilà que quelques morts plus tard, puis une préoccupante mutation du virus dans les pays scandinaves dévoilée hier, en trois jours les Francais sont passés de la douce nonchalance à la panique aigue.
Je suis sorti vers 10 heures ce matin pour aller chercher les croissants et vérifier les heures d'ouverture sur la porte du centre de vaccination, désert depuis une semaine. "Put@!%n de... t@b@rnac !!", une file de 300 personnes, des policiers, des parents en larmes après avoir été refoulés. Here we go..
Pas encore d'émeutes comme devant les CLSC au Québec, ...ou plutot si quand même, après l'annulation d'un match PSG-Marseille à trois heures de la rencontre à cause d'un cas de grippe au sein de l'équipe de Paris. Les vitrines des boutiques du port de Marseille en morceaux, 80 arrestations. Un vaccin contre la bêtise humaine, c'est ca qu'on a besoin.

gouté:
Pour les 20 ans de la chute du mur de Berlin, j'ai ouvert un vin d'Alsace, vendanges tardives, cépage Gewurztraminer (ca c'est winner en criss au scrabble). A l’identité du cépage et à son caractère aromatique s’ajoute la puissance due au phénomène de concentration et au développement de la "pourriture noble", le botrytis cinerea, bref, le raisin qui est récolté a l'apparence d'une grappe effouarée dans le fond du caddy chez Costco, sous la pression d'une machine à raclette auto-nettoyante, qui n'était pas sur la liste des courses. Le raisin dégeux termine dans le bac à compost. Le compost citadin, ca c'est de la vraie pourriture noble.

Anyway, tout ca pour dire qu'il était bon en maudit, et que maudit qu'Inishkilin n'a rien inventé avec son ice wine de la Nianiagara Valley. Je méprise le vin du Nouveau Monde, je sais, c'est facile quand on est en France. Mais en général, j'évite les vins produits par Constellation Brands, entreprise américaine, plus grand producteur de vin au monde, nivelleur de gout par le bas, alchimiste capitaliste, pas vigneron. La notion de terroir, ca n'a pas de valeur dans leur balance sheet.

lu:
Un roman francais, de Frederic Beigbeder, prix Renaudot 2009. Je l'ai dévoré en deux jours. De l'autobiographie à son meilleur: pleine d'auto-dérision, d'honêteté, d'anecdotes géniales et de références culturelles qui font sourire.

relu:
Tristes tropiques, de Claude Levi-Strauss, mort à cent ans, il y a deux semaines. Primo par nostalgie de ce que je voulais faire dans la vie quand j'étais petit, anthropologue étudiant le mode d'organisation sociale chez les Nahukuá du Mato Grosso; deusio pour le plaisir de relire le père de la théorie du relativisme culturel (en simple, toutes les cultures se valent, aucune n'est supérieure à une autre), malheureusement toujours ignorée dans le monde, et en particulier en France. Réussir à convaincre un garcon de café qu'on veut son steak bien cuit, car c'est comme ca que ca se mange en Argentine, relève de l'exploit. Au pays du tartare, on va plutot essayer de vous rééduquer en vous faisant manger saignant.

trainé:
les gamins aux courses. Pas à l'hypodrome, mais aux courses à pied. La marathon attitude. Ma mère nous enmenait jadis aux manifs syndicales et/ou féministes, "so-so-so(boring)lidarité", "Mulroney, touche pas à mon baloney" (j'ai jamais vraiment compris ca que ca voulais dire d'ailleurs). Autre génération de parents, autres moeurs. J'enmène les enfants applaudir leur maman qui participe aux 10 km de Paris "La Gazelle", pour femmes seulement, en plein coeur de Paris. L'ambiance de fond est étrangement similaire aux manifs féministes des années 1980, sauf qu'ici on ne réclame pas, on affirme, c'est l'empowerment de 20.000 femmes, jeunes, moins jeunes, mamans ou pas, en groupe d'entreprise, ou en gang de chums. C'est ca le féminisme du 21e siècle.

Eh puis pour le papa, c'est pas mal non plus. Depuis le carnaval de Gualeguaychu en Argentine en 2006, je n'avais pas vu une telle concentration de super belles filles toutes en sueur, qui en plus te font des sourires incroyables parce que tu les encourages. Merci à Luca "the-chick-magnet" dans le porte-bébé, très efficace.

(Ca c'est au départ de Paris-Versailles, une autre histoire, et pas mal moins de "chicks"..)

vendredi 20 novembre 2009

samedi 11 juillet 2009

Pour le meilleur et pour le pire

Il disparait pendant une seconde, une tres longue seconde, tellement longue qu'on dirait une heure entiere. Ca ressemble a un accident de velo, le moment ou l'on perd le controle, qu'on réalise que la chute est inévitable. Le sol se rapproche tres vite, mais on a le temps de voir toutes sortes d'images défiler dans sa tete avant que l'asphalte ne transforme la peau des cuisses en escalopes de veau. Une sorte de moment de grace, avant l'irresistible.

Puis il revient violemment, comme une décharge électrique, une explosion dans la bouche, des feux d'artifices de pivoine, de gingembre, de vanille, de miel, de foin coupé. Si les couchers de soleil goutaient quelque chose, c'est ca qu'ils gouteraient: un Chateau d'Yquem 1975, Sauternes premier cru classé superieur. En fait, le seul Sauternes a etre classé premier cru superieur. C'est officiel, je suis alcoolique.

Pavillon Gabriel, tout pres de Place de la Concorde, une chaleur etouffante, mon noeud Windsor m'étrangle. La soirée s'intitule: A la decouverte des grands crus. Un dinner organisé par une boite d'investissements francaise qui gere la bagatelle de 350 milliards d'euros. Une soirée pour quelques gros clients a laquelle j'ai été invité apres avoir scoré une interview avec le big boss des portefeuilles actions. Chez les asset managers a Paris, on m'a collé l'étiquette de journaliste anglo-saxon. Why not? Avec Robinson comme nom de famille, ils pensent que je suis British. Ca me donne une sorte d'acces privilégié a ce petit monde de gestionnaires qui snobbent les médias francais.

Le maitre d'hote est George Lepré, ancien somellier en chef du Ritz, aujourd'hui prof d'oenologie a UCLA. Un repas cinq services, et a chacun des services, deux grands crus a deguster: Chateau Angelus 1995, Romanee-Conti 1999, Mouton Rothschild 1998, Chassagne-Montrachet Morgeot 2001... apres, j'ai arreté de prendre des notes. Pas de grandes conversations sur l'avenir du carry trade au Japon ou le Baltic Dry Index. Tout le monde a le nez dans le verre, les yeux sur la robe, la bouche en feu. On dirait une gang d'héroinomanes qui viennent de se shooter, sauf que tout le monde est en tenue de soirée. Soirée qui s'est terminée a la terasse, sur le toit. Vu sur les Champs Elysees, armagnac et Cohibas. Ironique de penser que la marque de cigares cubains a été créée specialement pour Fidel Castro en 1966. Hasta la Revolution, purée !

Apres avoir gouté au meilleur de la France, j'ai gouté au pire. Le lendemain matin, il fallait aller toute la petite famille a la sous-prefecture de la ville pour demander un rendez-vous en vue du renouvellement de nos visas francais. On est arrives sur place a 9h10, pour finalement passer au guichet a 15h50 et obtenir un rendez-vous dans trois mois. Sept heures d'attente pour 3 minutes au guichet. Mais on avait prevu le coup. Pic-nic et sieste dans le parc en face. On se relayait dans la sous-prefecture pour surveiller les numeros. En sortant, on a pris notre revancha: creme glacée chez made-in-USA Ben & Jerry's pour Charlotte et Luca, et caramel-macciatto-soy-milk-no-foam-extra-shot chez Starfucks pour les papis.

Essayé:
une moto taxi, en revenant d'Orly mardi. Nouveau phénomene des gens "branchés" a Paris: pour eviter les bouchons sur le péripherique, ils prennent une moto taxi, qui roule entre les voies dans les embouteillages. A priori, on pense a des images de ville du Sud-Est asiatique, mais la rien a voir: ce sont de grosses motos, casques et imper fournis. Ceci dit, on a mis 15 minutes entre l'aéroport et La Madelaine, au
lieu de 45 minutes en voiture.

Trouvé:
Apres deux ans a errer dans le quartier, j'ai finalement élu domicile, le midi, au Caviste de Druot, la ou se retrouvent tout le beau monde du quartier des ventes aux encheres, marchands d'art ou d'antiquités. ambiance unique, souvent survoltée avant la vente de gros 'lots' comme récemment la collection de livres anciens sur Napoléon de l'ex-premier ministre Dominique de Villepin. Le menu est archi-simple: sandwich
au paté et verre de Brouilly, sur le pouce au comptoir. C'est ca le "faste" food ici. Ca change du Taco Bell dans les galeries sous-terraines du centre-ville de Toronto.

Lu:
L'art de la guerre, de Sun Tzu. Un grand classique sur les stratégies militaires écrit en Chine 500 ans avant JC. Tres philosophique. Du génie.

Acheté:
Un chargeur solaire pour le blackberry. Ca consomme rien en électricité de recharger un cellulaire, mais c'est pas grave, le chargeur solaire ca fait vraiment trop killer quand on le sort sur la table d'une terrasse. Mi-James Bond, mi-Steve Jobs. Déja que je n'ai pas de char, que je travaille pour un média électronique qui n'imprime pas ses nouvelles sur du papier, et que je fais mon yogourt maison, maintenant un chargeur solaire, je suis l'archétype de l'écolo. Dommage que je n'ai plus assez de cheveux pour porter la queue de cheval. Ceci dit, j'économise le shampoo, encore plus écolo.

Cuisiné:
Puisqu'on a pas de terrain, comme d'ailleurs 99 % des Parisiens, les dimanche apres-midi d'été c'est pic-nic au parc entre chums. Fatigués des sandwichs ordinaires, j'ai paufiné le truc: baguette chiabatta, tapenade d'olive noire, mozzarella di bufala campana qu'on ecrase entre les doigts pour l'étendre dans le pain, et jambon de parme. Good stuff. Par contre pour le vin, c'est foutu maintenant que j'ai gouté au nectar des dieux l'autre soir, les bouteilles a 15-20$ gouttent le vin de dépanneur.

lundi 2 mars 2009


Subway ticket: $2
Grand creme/tartine+chocolat chaud rue Saint-Dominique: $12
Financial Times (que je n'aurai sans doute pas le temps d'ouvrir) $5
Changer la couche de Luca sur un banc public au Champs de Mars sous la Tour Eiffel: pricess

A man on a mision: je m'etais promis beau temps mauvais temps de sortir systematiquement tous les jours avec les deux. Samedi, on a passe la journee sur la pelouse du Champ de Mars a faire les lezards, pour une fois qu'il faisait soleil. Dimanche, on est alle fouiner au marche place de la Bastille. Lundi, Charlotte a l'ecole toute la journee, Luca et moi on en a profite pour aller au Louvre. Desespere, Luca, en sevrage depuis que Laura est parti en Italie il y a trois jours, cherchait a toucher les seins des statues grecques. Pour le reconforter, on est alle chez Starfucks, son premier Latte a six mois. Et puis here's another great diaper moment: je lui ai change la couche dans le labyrinthe de haies des Tuileries, et puis on a fait une power nap couche dans le gazon au soleil.



Trois jours deja, seul avec les deux monstres. Tout est relativement sous controle, sauf les deux cassroles cramees. Cuisiner et faire prendre le bain aux enfants en meme temps n'est pas vraiment possible. Mieux vaut attendre leur seance d'hypnose (lire: BabyChannel) pour se mettre aux fourneaux. De toutes facons, il n'y a pas beaucoup a cuisiner: des purees/compotes pour el senior Luca, destine a une grande carriere de sumo s'il continue d'avaler autant de kilos de potirons et patates douces. Et des pates pour Charlotte, de toutes les formes et de toutes les couleurs, pas de sauce merci papa cheri. Avec de l'orangina rouge. Pas quatre ans et deja les caprices. Et en plus petit boss de becosse. Elle me dit meme comment m'habiller, s'assure que mes chaussettes matchent ma chemise.. "Non, je suis grande becosse moi, c'est toi tite-becosse."
Visite:
Le salon de l'agriculture, paradis des amateurs de terroir. Je ne savais qu'il y avait autant d'especes de vaches differentes. Elles sont traitees au petit soin pour les concours de beaute, et les eleveurs leur donnent meme 30 litres de biere par jour, pas de blague! Il y avait meme une delegation du Canada, mais sans Sheila Copps...


bu:
Du Rivella
Oui c'a existe encore, la boisson a base de lactoserium, le Coke des Suisses, et c'est toujours aussi degeulasse ! http://www.rivella.fr/#home





samedi 31 janvier 2009

Paris, ville pour sportifs

Paris, c'est une ville geniale pour faire du sport.
D'abord il y a la natation.
Pour etre capable de profiter des soldes des magasins, qui durent du 7 janvier au 6 fevrier sur decret du gouvernement, il faut etre bon nageur. Une bonne technique de crawl est essentielle si l'on veut avancer dans la foule histerique aux Galeries Lafayette. Ou sinon il faut y aller le matin, les francais ne sont pas assez debiles pour se lever avant 10 heures le samedi simplement pour aller faire du shopping. Ceci dit a l'ouverture, il y a toujours une file de Japs a la porte du Louis Vutton. Ils sont tellement fashion victims que le magasin limite a deux le nombre de sacs a 3000$ qu'ils peuvent acheter. Avec les soldes, ils sont en rabais de 20%. Wow, tu te fais fourrer de SEULEMENT 2600$ pour un sac made-in-Cambodia.
Ils sont traités aux petits onions aux Galeries Lafayette les Japonais. Les messages diffusés dans les haut-parleurs du magasin ne sont pas en anglais-francais comme chez Sears, mais bien en francais-japonais-arabe. Oui arabe, et pas pour la "racaille" de banlieue comme avait dit si diplomatiquement Sarkozy a l'époque ou il etait ministre de l'Interieur, provoquant six semaines d'émeutes dans les cités. Non, les arabes ici ce sont les Saoudiennes, avec chauffeur/mercedes dans la ruelle en arriere du magasin. Elles sont en jeans Versace, lunettes de soleil Dior, belles comme des déesses. J'imagine qu'elles enlevent le chador durant le trajet Ryad-Paris en jet privé. La Fayette met a leur disposition des salles d'essayage grands comme mon appartement, avec sofa, télé, salles de bain et conseillere personnalisée qui va leur chercher les guenilles a 2000$ dans la boutique. Quand vous lachiez un "calisse que le gaz est cher" en tinquant votre char l'année passee parce que l'essence etait presque a 2$ le litre, eh bien votre argent, il sert a payer tout ca.

Il y a aussi l'apnée.
Ca c'est dans certains recoins des couloirs du metro, quand on tombe sur des vapeurs d'urine intensement dégeulasse et qu'on ne peut plus reculer. Le probleme c'est de trainer un masque de plongée dans son sac. Ca pu tellement parfois que ca brule les yeux! Je ne sais pas qui a eu l'idée de mettre des petites rigoles le long des murs, mais il semble que certains y voit la un endroit parfait pour pisser.

Et puis il y a le jogging.
Le samedi matin dans le bois de St-Cloud qui surplombe la ville depuis l'ouest? Non. Le jeudi matin, a 5h30. Quand il y a une autre calisse de greve nationale, ou meme partielle parce que les tatas de chauffeurs de metro de Paris sont affilies en DOUZE syndicats differents qui, quand bon leur semble ou parce que l'un des leurs a ete aggresse verbalement par un usager, font la greve, comme ca, sans préavis. Vive la ligne 1: systeme automatisé, pas de chauffeur, jamais en greve. Prendre le vélo? Estas loco?! Paris c'est un cimetiere pour cyclistes. Reste donc le jogging. 12 km aller, 12 km retour. Et aucune boulangerie d'ouverte, c'est aussi la greve des croissantiers. Pire, les motocrottes sont aussi en arret de travail. Ca, ce sont les motos-aspirateurs qui ramassent les tas de toutous a l'aube. Et les toutous, eux, ils ne faisaient pas la greve jeudi. Les trotoirs avaient une odeur d'épicerie bio.


Planifié:
Le plan de match pour la premiere semaine de mars. Laura s'en va a Rome, je prends la semaine off pour rester avec les deux monstres. J'ai tout prevu: le manuel de la machine a laver, le congelateur rempli de tuppers de puree de toutes les couleurs, la porte du frigo couverte de telephones de livraisons de bouffe, et j'ai rempli le garde-robe de boites de couches. J'ai meme un plan B en cas de crise majeure: l'hypnose. Ca s'appelle BabyFirst Channel. Je les plug devant la télé, et ils peuvent rester comme ca, gagas, pendant des heures.

Payé:
Mon cafe au lait+croissant, cash. Signe des temps, la cafette de l'edifice Reuters ne permet plus de rouler de crédit avec la carte magnétique. J'avais l'habitude de laisser trainer un deficit de 20 euros. J'ai du rembourser la marge d'un coup. Le credit crunk meme dans les restos d'entreprises...